Land|Slide: Possible Futures

Un texte de Myriam Barriault-Fortin

L’exposition Land|Slide : Possible Futures, organisée par la commissaire Janine Marchessault, s’est tenue en septembre et octobre 2013 sur les 25 acres du village historique du musée Markham. Cet événement explorait de nouvelles avenues en urbanisme concernant l’utilisation future du territoire du point vue d’un développement écologique, imaginaire et économique. Une trentaine d’artistes locaux et internationaux ont été invités à travailler avec une diversité de médiums artistiques. La commissaire avait l’intention, avec cette exposition, de susciter un dialogue à propos de la relation entre Toronto et Markham. C’est pourquoi les Land|Slide Talks ont été organisées tout au long de l’exposition, pendant lesquelles les artistes en résidence discutaient de leur pratique artistique[1].

Land|Slide: Possible Futures Projets urbains

Atelier Habiter le contemporain_Not Built For That

Un compte-rendu de Marie-Philippe Mercier Lambert

Le collectif Habiter le contemporain_Not Built For That est composé de Devora Neumark, artiste multidisciplinaire et chercheure-professeure au Goddard College au Vermont, de Louise Lachapelle, enseignante au Collège De Maisonneuve et chercheure au centre Figura de l’UQAM, et de Pierre Corriveau, architecte, CGA. L’atelier Habiter le contemporain_Not Built For That tenu dans le cadre du colloque Figura 2014 constitue la deuxième phase d’une série de rencontres entre les trois interlocuteurs. S’intéressant aux lieux et aux différentes façons dont ils sont investis par leurs utilisateurs, Neumark, Lachapelle et Corriveau ont entretenu une conversation explorant « les spaces of mindfulness, la dimension relationnelle d’un milieu et notre « responsivité » à celui-ci, ainsi que le caractère « réactif » des lieux aujourd’hui[1] ». Leur démarche cherchait également « à reconnaître et à comprendre les tensions et les potentialités du vivant dans un milieu[2] ».

Artistes Devora Neumark Projets urbains

Luminothérapie

Les activités hivernales Luminothérapie ont lieu depuis décembre 2010 au cœur du Quartier des spectacles.  Dès la première phase de développement de ce secteur du Centre-ville de Montréal, le Partenariat du Quartier des spectacles devient une partie de la réponse du plus grand chantier lancé par la Ville de Montréal afin de mettre en valeur l’appellation « ville UNESCO de design »[1]. Cette réponse du Partenariat du Quartier des spectacles passe avant tout par l’intermédiaire de projets visant la revitalisation du quartier, tout en soutenant sa vocation culturelle. Le plan de mise en lumière devient alors un incontournable : signature de la nouvelle image de marque du Quartier des spectacles, il intègre aussi l’animation culturelle de l’espace public. En décembre 2009, l’œuvre Champ de pixels témoigne de cette orientation du Partenariat du Quartier des spectacles et ouvre la porte à Luminothérapie qui aura lieu l’année suivante en ancrant chez les usagers de la Place des festivals un sentiment d’attente pour cet événement qui ponctuera à l’avenir les hivers montréalais. Les œuvres éphémères de Luminothérapie allient les médias technologiques et le design afin d’animer les espaces publics du Quartier des spectacles, tout en sculptant grâce à la lumière un paysage urbain qui devient écrin pour le spectacle et ses divertissements.

Luminothérapie Projets urbains

Eme3: Barcelone – Présentation


Eme3 est un organisme créé en 1999 qui, depuis 2009, organise des rencontres une fois par année. Le mandat principal d’Eme3 est de s’intéresser à diverses pratiques dans l’espace public liées aux domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du design et de la pratique artistique (performance, art relationnel, photographie et intervention urbaine). L’intention principale d’Eme3 est d’allier et de diffuser ce qui se fait à l’avant-garde concernant l’espace public. Des laboratoires expérimentaux de construction, des colloques de réflexion et de discussion et des expositions sont ce qui forment les quatre jours du festival international d’architecture d’Eme3. L’organisme, basé à Barcelone, est composé d’un comité scientifique. Il fait également le pont entre les collectifs d’intervention urbaine espagnols, d’Amérique latine et du reste de l’Europe. Chaque édition du festival est suivie d’une publication qui est disponible en ligne.

*Image d’en-tête : Eme3, fotomontaje, 2013 (décoration)

Article sur l’édition 2013 « Eme3 : Topias, Utopias becoming real ».

Eme3: Barcelone Projets urbains

De fond en comble – Présentation


L’exposition hors murs de la Galerie Verticale et des commissaires N&M (Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny), De fond en comble, est un projet réalisé en collaboration avec l’Université de Montréal et le Fonds FTQ. La résidence des artistes Douglas Scholes et Nicole Fournier au centre d’artistes lavallois a lieu du 14 avril au 15 septembre 2013. Les artistes interviennent sur le terrain vague qui fait face à la sortie de métro Montmorency et sur la Place Claude Léveillée. Par une démarche liée à l’art de maintenance, et une intervention par l’étude, la mise en valeur de la variété des plantes, ainsi que les différents éléments présents sur le terrain, les artistes veulent piquer la curiosité des passants habitués au vide du terrain et de montrer que le terrain est plus « vivant » que son apparence de no man’s land ne le laisse croire. Finalement, l’œuvre est une observation des transformations des plantes du Mont des possibles durant la résidence. Ces éléments sont étudiés lors des médiations et des actions qui ont lieu à plusieurs reprises au cours du projet.

*Image d’en-tête : Douglas Scholes et Nicole Fournier, De fond en Comble, site principal, 2013.

Article sur la médiation de Douglas Scholes de De fond en comble.

Pour voir nos images de De fond en comble sur Flickr : http://www.flickr.com/photos/art_inthecity/sets/72157634734562052/

De fond en comble Douglas Scholes Projets urbains

Fin Novembre

Parvenu à sa troisième édition en 2013, Fin Novembre est un évènement organisé par L’Action Terroriste Socialement Acceptable (ATSA), qui a pour mandat de rapprocher les sans-abris du public par le bais d’activités interdisciplinaires, allant de l’installation artistique aux animations musicales, en passant par les actions bénévoles (gestion de dons de vêtements et offre gratuite de repas chauds). Fin Novembre remplace l’évènement de longue date État d’urgence (1999-2010), puisque la lourde logistique nécessaire pour l’organisation des activités d’envergure et l’interruption du financement fédéral ont obligé les fondateurs, Annie Roy et Pierre Allard, à éliminer un grand nombre de services offerts aux sans-abris lors des rencontres (dortoirs, massages, soins psychologiques, etc.). L’édition de 2011 porte sur l’importance de l’implication citoyenne, tandis que celle de 2012 insiste sur le 20ème anniversaire du parc Émilie-Gamelin où se tient à chaque année l’évènement. Cette édition cherche à mettre de l’avant une critique engagée de la conception de la place publique, notamment dans le cadre de La Soirée Rouge du 22 novembre 2012.

ATSA Projets urbains

Rejouer le spectacle de la ville. Une étude de cas de l’œuvre Sortir, d’Aude Moreau

Un texte de Josianne Poirier, produit dans le cadre du séminaire de troisième cycle HAR 7005 : Problématisation du contexte artistique

La nuit du 27 février 2010 est froide, mais cela n’empêche pas la foule d’envahir les rues et les souterrains de Montréal. Il y a de la frénésie dans l’air. C’est la Nuit blanche. Fidèle à son habitude, le gyrophare de la Place Ville Marie accomplit son incessant tournoiement, mais il n’est pas le seul ce soir-là à illuminer le ciel de la métropole. Sur la Tour de la bourse, les fenêtres illuminées de certains bureaux écrivent dans les airs le mot sortir. Inscription étrange qui s’accorde à la nature festive de l’événement en cours dans la ville, mais qui porte également à réfléchir. Sortir pour aller où, pour faire quoi ? Qui devrait sortir ? Ou encore, qu’est-ce qui devrait sortir ?

Activités académiques Projets urbains

Eme3 2013 : Topias, Utopias becoming real

par Myriam Barriault-Fortin

L’organisme Eme3 est créé en 1999 afin de répondre au besoin d’un espace pour les architectes, les urbanistes et les créateurs de divers domaines pour montrer leurs expérimentations et innovations. Le mandat d’Eme3 a changé depuis, mais il conserve un intérêt pour l’architecture. Ces dernières années, Eme3 s’intéresse à diverses pratiques et il offre un espace de réflexion à leur sujet. L’intention principale d’Eme3 est de joindre et diffuser ce qui se fait à l’avant-garde concernant l’espace public[1].

Eme3 est basé au Col·legi d’Arquitectes de Catalunya, à Barcelone. L’organisme est sous la direction de Javier Planas et il est composé d’un comité scientifique. Il est supporté financièrement par des fonds gouvernementaux (entre autres le Gobierno de España; Ministerio de Fomero, la Generalitat de Catalunya, le Departement de la cultura, Representaciones de Alemania en España) et des dons privés. Depuis 2009, les rencontres ont lieu une fois par année, mais l’organisme suit des projets, des collectifs et il produit de l’information tout au long de l’année. Ces rencontres durent quatre jours et sont des laboratoires expérimentaux mis en place afin de réfléchir à de nouvelles avenues en architecture, en urbanisme et en expression artistique. Chaque édition est suivie d’un catalogue qui est disponible en téléchargement libre sur leur site internet[2]. Les éditions passées sont également archivées sur leur site.

Eme3: Barcelone Projets urbains

De fond en comble ; médiation par Douglas Scholes

par Myriam Barriault-Fortin

L’exposition hors murs de la Galerie Verticale et des commissaires N&M (Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny), De fond en comble, est un projet réalisé en collaboration avec l’Université de Montréal et le Fonds FTQ. La résidence des artistes Douglas Scholes et Nicole Fournier au centre d’artistes lavallois a lieu du 14 avril au 15 septembre 2013. Les artistes interviennent sur le terrain vague qui fait face à la sortie de métro Montmorency et sur la Place Claude Léveillée. Par une démarche liée à l’art de maintenance, et une intervention par l’étude, la mise en valeur de la variété des plantes, ainsi que les différents éléments présents sur le terrain, les artistes veulent piquer la curiosité des passants habitués au vide du terrain et de montrer que le terrain est plus « vivant » que son apparence de no man’s land ne le laisse croire. Finalement, l’œuvre est une observation des transformations des plantes du Mont des possibles durant la résidence. Ces éléments sont étudiés lors des médiations et des actions qui ont lieu à plusieurs reprises au cours du projet. Plusieurs médiations sont faites durant l’été pour suivre l’évolution du terrain. Les dates sont mises progressivement sur le site de la Galerie Verticale et sur le site de De fond en comble.

En ce jour un peu nuageux du 2 juin, la marche organisée par Douglas Scholes fait partie de la résidence d’artiste pour l’exposition hors murs De fond en comble. La démarche de Douglas Scholes, un art de maintenance, est reprise pour ce projet avec le Centre d’artistes lavallois la Galerie Verticale. L’Université de Montréal a collaboré pour ce qui est de l’accès au site de la Place Claude Léveillée. Le terrain en friche appartient au Fonds FTQ qui a permis l’occupation du terrain par les artistes.

Projets urbains

Esthétique pragmatique à l’oeuvre en quatre temps

Dans le cadre d’une résidence au 3e impérial, centre d’artistes autogéré situé à Granby, Douglas Scholes a présenté le projet « Esthétique pragmatique à l’œuvre en quatre temps », par lequel il chercha à infiltrer la voirie municipale en oeuvrant dans la ville à la manière d’un employé des travaux publics. Affublé du fameux dossard orange des employés, il avait sa propre carte de temps et prenait ses pauses parmi les employés, dans le but de comprendre les motivations de la ville et des employés quant à la maintenance du territoire granbyen. Scholes, subtilement intégré dans le bassin d’employés de la ville, a ainsi fait quatre interventions sur le territoire de Granby, au rythme d’une intervention par saison. Deux de ces actions, présentées à l’été 2010 et au printemps 2011, étaient qualifiées de transitoires : lors de ces performances, l’artiste, armé d’une sélection d’objets coulés en cire, moulés à partir de déchets communément trouvés sur le bord des routes, se balada le long de la Route Principale. Au cours de cette marche, Scholes ramassa tous les déchets sur le bord de la route et déposa spontanément ses déchets de cire près de la route, remplaçant le déchet habituel par son simulacre biodégradable. L’adresse de son site web, gravée sur chacun des déchets, était pour l’artiste un incitatif public à la communication et à l’échange ; il souhaitait que les gens, intrigués par la démarche de Scholes ou par la présence de ces curieux objets jaunes-ocres, lui écrivent pour qu’il puisse répondre à leurs questions sur les visées de la résidence.

3e impérial Artistes Lieux de diffusion Projets urbains