Steve Giasson – Présentation

Steve Giasson (1979-, Québec) est un artiste conceptuel vivant à Montréal qui travaille l’interdisciplinarité afin d’interroger les frontières entre les formes et les médiums. Ses projets allient l’écriture, la vidéo, la performance et la photographie et mettent à mal les notions d’authenticité et d’originalité à travers une multitude d’emprunts à la vie quotidienne, de références à l’histoire de l’art, qu’il place entre hommage et outrage de façon à démythifier le processus créateur et la figure de l’artiste. Il compte également une vingtaine de publications à son actif.

Pour en savoir plus sur son travail : http://www.stevegiasson.com/

Image d’en-tête: Steve Giasson. Performance invisible No. 92 (Épeler à l’envers les prénom et nom de Filippo Tommaso Marinetti, en mangeant une orange), 2016. Mario Merola, Horizons, 1971. Crédits photographiques : retis

Steve Giasson

Romeo Gongora – Présentation

Romeo Gongora (Canada/Guatemala) est un artiste visuel actif internationalement. Ses oeuvres explorent la question de la représentation et de la perception de l’altérité. Il se considère comme un chercheur avant tout. Ses projets de recherches prennent ensuite la forme d’installations, de performances, de rencontres et/ou d’écrits. Mettant ainsi l’accent sur le processus plutôt que le produit final, ses travaux emploient le dialogue, l’empathie et la confiance comme une stratégie de production. Cette procédure implique une période de recherche en étroite collaboration avec différentes communautés. Le résultat est une œuvre in situ d’une intensité émotionnelle profonde qui vise à analyser les constructions socio-psychologiques d’un environnement physique et mental.

En 2005, il a complété une maîtrise en arts médiatiques à l’UQAM. Il est récipiendaire de nombreuses bourses et a présenté ses projets, entre autres, au Kin Art Studio (Kinshasa), Musée d’art Contemporain de Montréal, la Galerie de l’UQAM (Montréal), le Centre d’art contemporain OPTICA (Montréal), le Centre de diffusion et de production de la photographie VU (Québec City), la Gallery 44 (Toronto) et le Centre de photographies actuelles DAZIBAO (Montréal).

Récemment, il a été invité à travailler Aux Recollets (Paris), Centro de la Imagen (Mexico) et au Centre Culturel de Neumünster (Luxembourg). En 2007, il a débuté une résidence de deux ans au Rijksakademie van Beeldende Kunsten (Amsterdam) et, en 2009, il a représenté le Canada au Künstlerhaus Bethanien (Berlin).

Pour plus d’information sur son travail : http://www.romeogongora.com/

Image d’en-tête : Romeo Gongora, Magistra Artis Natura (MAN) (2008)

 

Romeo Gongora

« Place des Arts ? » : Une intervention de Roméo Gongora

Compte-rendu par Christelle Proulx

« Place des arts ? » est une intervention publique collective initiée par Romeo Gongora. Elle est le fruit d’une d’une résidence de recherche menée par l’artiste-chercheur chez Dare-dare en 2013, lorsque ce centre occupait un terrain vague du Quartier des spectacles de Montréal, aux abords de la station de métro St-Laurent.

Le 28 septembre 2013, plusieurs personnes souhaitant discuter, réfléchir et ranimer un certain esprit des lieux se sont donc rassemblées dans le restaurant Floralies du 1199 rue Bleury. Gongora nous informe qu’au début des années 50, Robert Roussil monte un atelier collectif d’artistes à cet endroit. Roussil invite alors les artistes Roland Dinel, Armand Vaillancourt, Mario Merola, le syndicaliste Henri Gagnon, et bien d’autres participants, à se rassembler pour former un atelier-rencontre nommé la « Place des arts ». Cours d’art, conférences et discussions autour du communisme étaient à l’ordre du jour. En 1954, les autorités municipales ferment l’atelier pour cause d’insalubrité, mais cette fermeture aurait apparemment été effectuée à cause des activités subversives qui y étaient menées et des liens qu’entretenait cette « Place des arts » avec le communisme. Quelque temps après, le chantier de la grande et officielle « Place des arts » que nous connaissons aujourd’hui est mis en branle par le maire de l’époque, Jean Drapeau. Cette nouvelle place se mérite d’ailleurs rapidement le sobriquet de « Place des autres ». À travers sa résidence de recherche, Gongora a donc tenté de cerner ce qu’étaient « réellement les enjeux artistiques, sociaux et politiques de cette « aventure révolutionnaire ». »

Cinquante ans après la fondation de la « Place des arts » officielle, Gongora cherche maintenant à interpeller des fantômes et à observer l’actualité au prisme de cet héritage moderne, artistique et militant. Il redonne un souffle de vie à ce passé pour quelques heures avec cette intervention dans laquelle il encourage la discussion (avec des conférences de l’artiste Mario Merola, l’historienne de l’art Danielle Doucet, l’historien et archiviste Marc Comby et le sociologue Marcel Fournier à l’ordre du jour), expose des œuvres de l’époque et propose des ateliers de sculpture (par Valérie Blanchet) et de dessin (par Romeo Gongora) dans le restaurant de la rue Bleury. Gongora parvient ainsi à souligner différentes problématiques que soulèvent l’histoire oubliée de cette place « publique » au coeur du centre-ville montréalais. Le point d’interrogation à la suite de l’intitulé du projet indique bien comment il s’agit en réalité de formuler diverses questions quant à l’histoire et la nature du développement de tels lieux de rassemblements urbains et artistiques, de même que ce que cela peut signifier pour l’identité québécoise et néo-québécoise.

 

Pour plus d’information sur ce projet : http://dare-dare.org/fr/evenements/romeo-gongora

Dare-Dare Romeo Gongora

À l’angle de la rue et du Web, la question des publics

Les micro-interventions d’artistes n’étant plus si rares, le promeneur est toujours susceptible d’en croiser les acteurs ou d’en apercevoir les restes dans ses déambulations citadines. Il arrive également qu’il puisse, à tort ou à raison, supposer être devant une manifestation de ce type lorsqu’il est témoin d’une activité inhabituelle dans la ville ou devant une trace qui pourrait en être le résultat. Ces résultats sont d’ailleurs souvent aussi peu perceptibles, aussi transitoires, que l’action elle-même.

PAQUET, Suzanne (2015).« À l’angle de la rue et du Web, la question des publics » dans Inter : art actuel, n° 120, p. 65-68.

Le texte complet est disponible sur Erudit au http://id.erudit.org/iderudit/77852ac

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Devora Neumark Non classé Publications

Karen Elaine Spencer – Présentation

Blog as Studio Artist as Circulator, Karen Elaine Spencer.

Blog as Studio Artist as Circulator, Karen Elaine Spencer.

Karen Elaine Spencer est une artiste montréalaise qui travaille à la fois l’écriture, le dessin, l’art conceptuel et la performance. Elle détient une maîtrise en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal et a exposé et performé au Canada et à l’étranger. Prenant la forme d’interventions dans l’espace public, de mail art ou de blogues, son travail explore plusieurs façons d’aborder des éléments du quotidien comme les rêves, ou encore les relations de pouvoir et la marginalité.

Pour consulter les blogues de ses projets :
http://dreamlistener.wordpress.com/
http://heymikehey.wordpress.com/
http://sittinwith.wordpress.com/
http://hasnotyetarrived.wordpress.com/

Pour plus d’informations sur son travail, voir son site :
http://likewritingwithwater.wordpress.com/

Artistes Karen Elaine Spencer

Art, espace(s) public(s) et visibilité. dream listener de Karen Elaine Spencer

Suzanne Paquet et Daniel Fiset examinent les interventions textuelles urbaines de l’artiste Karen Elaine Spencer, qui interrogent les notions de marginalité et d’exclusion, et dont la facture « pauvre » et anti-spectaculaire établit un rapport singulier avec l’espace de la ville et ses habitants.

PAQUET, Suzanne et Daniel FISET (2014). « Art, espace(s) public(s) et visibilité. dream listener de Karen Elaine Spencer », Marc-André Brouillette (dir.), Des textes dans l’espace public = Words and text in public space, Montréal : Éditions du Passage, p. 34-41.

Photo : Karen Spencer, projet dream listener, 2006-2007.


 

The authors examine the urban textual interventions of Québec artist Karen elaine Spencer, which question the notions of marginality and exclusion, and whose use of « poor » materials and a non-spectacular approach establishes a singular rapport with both public space and the general public.

Published in : Marc André Brouillette (dir.), Des textes dans l’espace public / Words in Public Space, Montréal: les éditions du passage, 2014.

Karen Elaine Spencer Publications

Atelier SYN – Présentation

Syn- Atelier d’exploration urbaine est un collectif composé de Luc Lévesque, Jean-François Prost et Jean-Maxime Dufresne, tous artistes et diplômés en architecture. Fondé en 2000, l’« atelier d’exploration urbaine » met sur pied plusieurs interventions urbaines, ateliers publics et studios en lien avec l’architecture et les pratiques spatiales. Syn- s’intéresse particulièrement aux usages de l’espace urbain par les citoyens et à la relation qui en naît. Syn- a participé aux projets et interventions Hypothèses d’insertions (4, 5, 6 et 7), Hypothèses d’amarrage 2 et Infracampus, entre autres.

Artistes SYN-

Atelier Habiter le contemporain_Not Built For That

Un compte-rendu de Marie-Philippe Mercier Lambert

Le collectif Habiter le contemporain_Not Built For That est composé de Devora Neumark, artiste multidisciplinaire et chercheure-professeure au Goddard College au Vermont, de Louise Lachapelle, enseignante au Collège De Maisonneuve et chercheure au centre Figura de l’UQAM, et de Pierre Corriveau, architecte, CGA. L’atelier Habiter le contemporain_Not Built For That tenu dans le cadre du colloque Figura 2014 constitue la deuxième phase d’une série de rencontres entre les trois interlocuteurs. S’intéressant aux lieux et aux différentes façons dont ils sont investis par leurs utilisateurs, Neumark, Lachapelle et Corriveau ont entretenu une conversation explorant « les spaces of mindfulness, la dimension relationnelle d’un milieu et notre « responsivité » à celui-ci, ainsi que le caractère « réactif » des lieux aujourd’hui[1] ». Leur démarche cherchait également « à reconnaître et à comprendre les tensions et les potentialités du vivant dans un milieu[2] ».

Artistes Devora Neumark Projets urbains

De fond en comble – Présentation


L’exposition hors murs de la Galerie Verticale et des commissaires N&M (Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny), De fond en comble, est un projet réalisé en collaboration avec l’Université de Montréal et le Fonds FTQ. La résidence des artistes Douglas Scholes et Nicole Fournier au centre d’artistes lavallois a lieu du 14 avril au 15 septembre 2013. Les artistes interviennent sur le terrain vague qui fait face à la sortie de métro Montmorency et sur la Place Claude Léveillée. Par une démarche liée à l’art de maintenance, et une intervention par l’étude, la mise en valeur de la variété des plantes, ainsi que les différents éléments présents sur le terrain, les artistes veulent piquer la curiosité des passants habitués au vide du terrain et de montrer que le terrain est plus « vivant » que son apparence de no man’s land ne le laisse croire. Finalement, l’œuvre est une observation des transformations des plantes du Mont des possibles durant la résidence. Ces éléments sont étudiés lors des médiations et des actions qui ont lieu à plusieurs reprises au cours du projet.

*Image d’en-tête : Douglas Scholes et Nicole Fournier, De fond en Comble, site principal, 2013.

Article sur la médiation de Douglas Scholes de De fond en comble.

Pour voir nos images de De fond en comble sur Flickr : http://www.flickr.com/photos/art_inthecity/sets/72157634734562052/

De fond en comble Douglas Scholes Projets urbains

Raphaëlle de Groot – Présentation

Performance de Raphaëlle de Groot à la Biennale d'art de Venise © : Raphaëlle de Groot et Galerie de l'UQAM Photo : Gwenaël Bélanger

Performance de Raphaëlle de Groot à la Biennale d’art de Venise © : Raphaëlle de Groot et Galerie de l’UQAM Photo : Gwenaël Bélanger

Raphaëlle de Groot est une artiste multidisciplinaire montréalaise qui œuvre à partir de plusieurs médiums, comme la performance, le dessin, la vidéo et l’installation, afin de mettre en place des projets de recherche et de rencontre. Travaillant souvent à partir de « traces » ou de « données » provenant de l’univers d’autrui, elle assemble ces éléments de façon à permettre d’y poser un nouveau regard. Elle tend à s’attacher à ces mêmes éléments afin d’élaborer des performances dans lesquelles elle se place fréquemment en situation de contrainte physique, cherchant à négocier avec la désorientation et l’inconfort.

Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et présente activement ses travaux au Canada et à l’étranger. Le prestigieux prix Sobey lui a été décerné en 2012 et elle a représenté le Québec à la Biennale de Venise en 2013.

http://www.raphaelledegroot.net/

Artistes Raphaëlle de Groot