Dans le cadre des écoles d’été 2016 du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CÉRIUM).
Arts et géographies
Pauline Guinard, géographie, École normale supérieure, Paris ; et Suzanne Paquet, histoire et sociologie de l’art, Université de Montréal.
Du 30 mai au 4 juin 2016 – PLU6917A-D
Paysage, environnement, cartographie, photographie, espace public, ville, politique(s) sont des intérêts, des motifs, des objets, des territoires communs à la géographie, aux arts visuels et à l’histoire de l’art. L’École d’été Arts et géographies a pour objectif premier, tout à la fois, de réfléchir et de concrétiser les liens existants entre ces disciplines, qui ne sont que trop rarement examinés, et de créer de nouvelles passerelles, tant théoriques que méthodologiques, entre elles. Pour ce faire, nous nous intéresserons plus spécifiquement en 2016 au thème « Mobilité et mobilisations », non seulement du fait de son caractère englobant, mais aussi parce qu’il nous semble particulièrement pertinent au regard, d’une part, des déplacements de toutes sortes qui redessinent sans cesse la carte du monde et, d’autre part, des mouvements sociaux actuels (Occupy, Indignés, etc.) qui ont, de fait, souvent recours à l’art pour exprimer leurs mécontentements. Sous ce thème se croisent et se rassemblent en effet des sites et des villes, des traversées et des trajectoires, des migrants, des artistes, des artefacts, des œuvres et des images, dont il s’agira précisément de saisir les interactions, les significations et les incidences sociales, spatiales, plastiques, politiques et bien d’autres encore.
Examinant les questions de mobilité physique et numérique, matérielle et immatérielle, de freins éventuels à ces mobilités (frontières, limites, censure, etc.), ainsi que les enjeux liés aux problèmes de perception, de représentations et de contestation de ces (im)mobilités, nous nous interrogerons sur les capacités des activités artistiques à nous permettre de saisir et de comprendre ces (im)mobilités, à être un vecteur et un outil de mobilisation contre ces dernières, voire à proposer un autre régime esthétique du monde contemporain. Nous étudierons ainsi des sites, des espaces (publics) et des œuvres d’art, touchant plus particulièrement aux enjeux relatifs à la participation citoyenne et aux « publics », afin de réfléchir à nouveaux frais à la part ou à l’apport du géographique à l’artistique et, réciproquement, de l’artistique au géographique. Qu’est-ce que la géographie nous permet de comprendre à l’art contemporain ? Qu’est-ce que l’art nous permet de saisir à la production des espaces d’aujourd’hui.
Cette école d’été réunira artistes, géographes et historiens de l’art et comprendra quelques visites et manifestations in situ en territoire montréalais.
Pour s’inscrire et pour plus de détails, visitez le http://cerium.umontreal.ca/etudes/ecoles-dete-2016/arts-et-geographies/.
Voir le programme complet de l’École d’été 2016 Arts et géographies