Les réappropriations de l’archivage des utilisateurs-amateurs à l’ère du numérique : les cas Umbrico et Arden

Un texte d’Anne-Marie Lacombe, produit dans le le cadre du séminaire de troisième cycle HAR 7005 : Problématisation du contexte artistique


Erik Kessels, 24 HRS of photos, 2011, Amsterdam, Foam Gallery.
Source : Foam Press | What’s Next ? – The Future of the Photography Museum, <http://foam.org/press/2011/whatsnext&gt; (consulté le 28/06/14).

En 2011, l’artiste néerlandais Erik Kessels a créé une installation intitulée Photography in Abundance, qui consistait à déverser environ un million de photographies imprimées en format de 4 x 6 pouces dans l’espace de la galerie Foam à Amsterdam. Il s’agissait en fait de la quantité exacte de photographies téléversées par les utilisateurs sur Flickr en une journée, que Kessels a fait imprimer puis disperser dans les diverses pièces de la galerie. Le résultat est d’abord impressionnant par son ampleur : la quantité de photographies est en effet choquante ; à cela s’additionne le fait que nous ne sommes quasi jamais exposés à la matérialité des photographies lorsqu’elles demeurent sous forme de documents numériques. Par son œuvre, Kessels vient créer une tension palpable entre l’espace physique et l’espace numérique. En observant les photographies qui documentent l’installation, nous en venons rapidement à constater l’absurdité d’appliquer des modes relatifs à l’environnement analogique, dit « traditionnel », au numérique.

Activités académiques Activités de recherche

Danaë. Quel espace de rencontre entre le mythe et le spectateur?

Un texte de Raphaëlle Ochietti, produit dans le cadre du séminaire de doctorat HAR 7005: Problématisation du contexte artistique, donné à l’automne 2013. Il peut être lu sur le site web de Senzacornice, un magazine en ligne basé à Firenze en Italie et consacré à l’art contemporain et à sa critique.


Image d’en-tête / Header image: Vadim Zakharov, Danaë, détail de l’entrée vers la grotte et le seau pour alimenter le mécanisme, photographie de Daniel Zakharov, 2013.

Activités académiques

Rejouer le spectacle de la ville. Une étude de cas de l’œuvre Sortir, d’Aude Moreau

Un texte de Josianne Poirier, produit dans le cadre du séminaire de troisième cycle HAR 7005 : Problématisation du contexte artistique

La nuit du 27 février 2010 est froide, mais cela n’empêche pas la foule d’envahir les rues et les souterrains de Montréal. Il y a de la frénésie dans l’air. C’est la Nuit blanche. Fidèle à son habitude, le gyrophare de la Place Ville Marie accomplit son incessant tournoiement, mais il n’est pas le seul ce soir-là à illuminer le ciel de la métropole. Sur la Tour de la bourse, les fenêtres illuminées de certains bureaux écrivent dans les airs le mot sortir. Inscription étrange qui s’accorde à la nature festive de l’événement en cours dans la ville, mais qui porte également à réfléchir. Sortir pour aller où, pour faire quoi ? Qui devrait sortir ? Ou encore, qu’est-ce qui devrait sortir ?

Activités académiques Projets urbains

Errances photographiques. Mobilité et intermédialité

Les photographies ne viennent jamais seules, semble-t-il. Elles emportent avec elles leur référent, comme l’a signalé Roland Barthes, mais elles sont aussi, le plus souvent, couplées à d’autres véhicules, des moyens de transport les plus traditionnels jusqu’aux modes de communication les plus sophistiqués. Cette association entre photographie et mobilité – mobilité spatiale et temporelle tout aussi bien que médiale – constitue l’ibjet d’étude de cet ouvrage.

Les textes ici réunis traitent, de diverses façons, de problématiques liées à la photographie et à sa manière de se trouver, invariablement, au coeur de noeuds de relations où médias, médiations et transmission s’associent. Des rapports qui se sont noués suivant de bien curieux chemins, entrecoupés de nombreux détours, de glissements spatio-temporels et de possibles « transmigrations », tout au long de la courte – mais combien dense – histoire du médium.

Textes de : Louise Vigneault, Philippe Despoix, Martha Langford, Kirsten Emiko McAllister, Jim Brasebin, John O’Brian et Anne Benichou.

PAQUET, Suzanne (dir.) (2014). Errances photographiques. Mobilité et intermédialité. Presses de l’Université de Montréal.

http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/errances-photographiques

Activités de recherche Non classé Publications

Séminaire de troisième cycle : problématisation du contexte artistique

(HAR 7005) – Automne 2013

Université de Montréal

Prof : Suzanne Paquet

 

L’art et le site. L’espace public à l’ère de l’image

Bien des pratiques artistiques proposent aujourd’hui une double position ou un double accès : des interventions dans l’espace urbain (art relationnel, pratiques furtives, art éphémère in situ) sont prolongées ou trouvent une représentation qui leur est symétrique dans le cyberespace. Des artistes utilisent par ailleurs les technologies numériques et l’internet (générateurs d’images, moteurs de recherche, instruments de géo-localisation et médias sociaux) comme outils ou terrains d’investigation, cependant que dans le web, qui facilite grandement la monstration et la propagation des œuvres en tous genres, les photographes amateurs trouvent une tribune, un véritable espace public pour montrer leur production d’images qui, parfois, bien qu’elle soit de l’ordre de ce que l’on appelle la « culture populaire », s’avère être très proche, dans son apparence ou dans son contenu, de l’art des professionnels. Le moyen terme qui rapproche toutes ces pratiques, ou qui semble lier art d’élite et « goût barbare », est l’aspect participatif. En effet, les artistes pratiquant l’art urbain revendiquent une fonctionnalité renouvelée, un engagement social, communautaire ou écologique de l’art alors qu’autour des pratiques d’amateurs ayant le web pour point d’ancrage se développent des communautés au sein desquelles les échanges et la communication sont de première importance. Ainsi, on ne peut plus penser l’espace public que dans une multiplicité : possiblement physique et situé, mais aussi circulatoire et en réseaux; des formes qui s’amalgament et se répondent, qui doivent être mises en tension et examinées en réciprocité.

Activités de recherche

CV95 : Cyber / espace / public

Ce dossier thématique cyber / espace / public examine un certain nombre d’enjeux liés au régime numérique des images et à leur circulation sur les réseaux. Il explore les multiples correspondances et réciprocités qui se tissent entre des espaces concrets et différents dispositifs technologiques, portables (téléphones « intelligents », applications en tous genres, instruments de géo-localisation) ou ancrés dans les cyber-réseaux (médias sociaux, moteurs de recherche, codes QR, etc.), tout en étant parfaitement intégrés à la vie quotidienne. Diverses temporalités s’y entremêlent, d’évidentes intepénétrations entre les domaines privé et public, entre productions amateures et professionnelles entraînent une transformation sensible des pratiques artistiques et culturelles.

Réalisé sous la direction de Suzanne Paquet, professeur d’histoire de l’art à l’Université de Montréal et spécialiste de la photographie, ce dossier rassemble les essais de six auteurs (Suzanne Paquet, Élène Tremblay, Christelle Proulx, Daniel Fiset, Christine Ross et Janine Marchessault) qui abordent ces questions à partir de travaux d’artistes (Dominic Gagnon, Jon Rafman, Karen Elaine Spencer, Janet Cardiff/George Bures Miller et sur l’exposition Land/Slide: Possible Futures) qui explorent les nouvelles zones ouvertes par cette prolifération et cette circulation accélérée des images et par les nouveaux appareils de la mobilité.

Activités de recherche

Arquitectura Expandida (AXP); l’intervention urbaine, l’aménagement d’espace public et communautaire en Colombie.

par Myriam Barriault-Fortin[1].

Le collectif est composé de trois membres fondateurs: Felipe González, architecte colombien, Harold Guyaux, architecte belge, Ana López Ortego, architecte espagnole qui travaille également en gestion culturelle, et Marina Tejedor, membre du collectif depuis un an et demi, qui travaille dans le domaine de la gestion culturelle en Espagne. Ces membres forment le noyau du collectif où s’ajoutent les contributions individuelles selon les projets. Arquitectura Expandida se définit comme étant un collectif nomade, travaillant en réseau, qui participe à générer des lieux de rencontre, et finalement, comme un microlaboratoire de spéculation culturelle. L’utilisation du mot spéculation signifie pour les membres du collectif un questionnement ponctuel technique ou théorique selon le contexte où s’inscrivent les interventions. Les projets ou les actions culturelles doivent, autant que possible, créer des ponts entre les créateurs du projet et les gens évoluant près des lieux des interventions[2]. En premier lieu, nous aborderons les intentions du collectif dans leurs interventions urbaines. Ensuite, nous aborderons quatre interventions dans la ville de Bogotá. En conclusion, nous analyserons brièvement leur réception et nous reviendrons sur les problématiques touchant ce colloque, c’est à dire, l’engagement social de l’artiste auprès du citoyen et dans la collectivité, ainsi que la capacité des interventions urbaines à créer des liens et la possibilité d’activer un espace public.

Activités de recherche

ACFAS 2013 : L’art, le citadin et le site : habiter l’espace à l’ère de l’image

Ce colloque s’est tenu à l’Université Laval le 9 mai 2013 dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2013 et du colloque annuel du CÉLATLieux de passage et vivre ensemble.

Responsables

Guy MERCIER, Université Laval
Michaël LA CHANCE, UQAC
Suzanne PAQUET, Université de Montréal

Problématique et enjeux du colloque

Les artistes investissent de plus en plus nombreux les places publiques des villes, et ce, de diverses façons : au-delà des formes d’art public plus traditionnelles et pérennes toujours très présentes, les pratiques deviennent relationnelles, éphémères, furtives, in situ et réflexives. Les artistes exerçant ces types d’art urbain estiment qu’ils créent des liens, contribuant à former des collectifs ou des communautés, ce qui correspondrait à la revendication d’une fonctionnalité renouvelée de l’art, de son engagement social, démocratique et écologique. Dans les métropoles en restructuration, des collectifs d’artistes participent aux mouvements d’habitants qui contestent les projets des aménageurs. Il semble que les artistes contribuent ainsi à la reconnaissance du fait que l’habitant est porteur d’une opinion qu’il est nécessaire de prendre en compte dans l’élaboration du projet urbain et de la décision politique. L’art, s’intégrant à l’espace public urbain, l’actualisant ou l’activant, participe à la formulation de problèmes nouveaux.

Activités de recherche

ACFAS 2013: Colloque « L’art, le citadin et le site: habiter l’espace à l’ère de l’image »

L’art, le citadin et le site : habiter l’espace à l’ère de l’image

Ce colloque s’est tenu à l’Université Laval le 9 mai 2013 dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2013 et du colloque annuel du CÉLATLieux de passage et vivre ensemble.

Responsables

Guy MERCIER, Université Laval
Michaël LA CHANCE, UQAC
Suzanne PAQUET, Université de Montréal

Problématique et enjeux du colloque

Les artistes investissent de plus en plus nombreux les places publiques des villes, et ce, de diverses façons : au-delà des formes d’art public plus traditionnelles et pérennes toujours très présentes, les pratiques deviennent relationnelles, éphémères, furtives, in situ et réflexives. Les artistes exerçant ces types d’art urbain estiment qu’ils créent des liens, contribuant à former des collectifs ou des communautés, ce qui correspondrait à la revendication d’une fonctionnalité renouvelée de l’art, de son engagement social, démocratique et écologique. Dans les métropoles en restructuration, des collectifs d’artistes participent aux mouvements d’habitants qui contestent les projets des aménageurs. Il semble que les artistes contribuent ainsi à la reconnaissance du fait que l’habitant est porteur d’une opinion qu’il est nécessaire de prendre en compte dans l’élaboration du projet urbain et de la décision politique. L’art, s’intégrant à l’espace public urbain, l’actualisant ou l’activant, participe à la formulation de problèmes nouveaux.

Activités de recherche Événements

Les bruits artistiques dans l’espace public. Une alternative sonore à l’expérience du flâneur

Une conférence de Karine Bouchard et Gabrielle Bleau Mathieu
Présentée dans le cadre du colloque « L’art, le citadin et le site: habiter l’espace à l’ère de l’image »
Ce colloque s’est tenu à l’Université Laval le 9 mai 2013 dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2013 et du colloque annuel du CÉLATLieux de passage et vivre ensemble.


Selon Martina Lauster (2007), Walter Benjamin aurait légué à la postérité un mythe moderne en traduisant Baudelaire en allemand, celui de l’expérience du flâneur, permettant le développement d’un rapport entre le public, l’art et la ville. En s’attachant à la fantasmagorie, il inscrivait cette figure dans une généalogie du divertissement préfigurant le cinéma (Benjamin, 1939). Ce faisant, il ancrait également dans la modernité l’hégémonie du visuel et du regard au sein d’une société qui allait devenir celle de la consommation.

Activités de recherche Événements