De fond en comble ; médiation par Douglas Scholes

par Myriam Barriault-Fortin

L’exposition hors murs de la Galerie Verticale et des commissaires N&M (Nadège Grebmeier Forget et Manon Tourigny), De fond en comble, est un projet réalisé en collaboration avec l’Université de Montréal et le Fonds FTQ. La résidence des artistes Douglas Scholes et Nicole Fournier au centre d’artistes lavallois a lieu du 14 avril au 15 septembre 2013. Les artistes interviennent sur le terrain vague qui fait face à la sortie de métro Montmorency et sur la Place Claude Léveillée. Par une démarche liée à l’art de maintenance, et une intervention par l’étude, la mise en valeur de la variété des plantes, ainsi que les différents éléments présents sur le terrain, les artistes veulent piquer la curiosité des passants habitués au vide du terrain et de montrer que le terrain est plus « vivant » que son apparence de no man’s land ne le laisse croire. Finalement, l’œuvre est une observation des transformations des plantes du Mont des possibles durant la résidence. Ces éléments sont étudiés lors des médiations et des actions qui ont lieu à plusieurs reprises au cours du projet. Plusieurs médiations sont faites durant l’été pour suivre l’évolution du terrain. Les dates sont mises progressivement sur le site de la Galerie Verticale et sur le site de De fond en comble.

En ce jour un peu nuageux du 2 juin, la marche organisée par Douglas Scholes fait partie de la résidence d’artiste pour l’exposition hors murs De fond en comble. La démarche de Douglas Scholes, un art de maintenance, est reprise pour ce projet avec le Centre d’artistes lavallois la Galerie Verticale. L’Université de Montréal a collaboré pour ce qui est de l’accès au site de la Place Claude Léveillée. Le terrain en friche appartient au Fonds FTQ qui a permis l’occupation du terrain par les artistes.

Projets urbains

Arquitectura Expandida (AXP); l’intervention urbaine, l’aménagement d’espace public et communautaire en Colombie.

par Myriam Barriault-Fortin[1].

Le collectif est composé de trois membres fondateurs: Felipe González, architecte colombien, Harold Guyaux, architecte belge, Ana López Ortego, architecte espagnole qui travaille également en gestion culturelle, et Marina Tejedor, membre du collectif depuis un an et demi, qui travaille dans le domaine de la gestion culturelle en Espagne. Ces membres forment le noyau du collectif où s’ajoutent les contributions individuelles selon les projets. Arquitectura Expandida se définit comme étant un collectif nomade, travaillant en réseau, qui participe à générer des lieux de rencontre, et finalement, comme un microlaboratoire de spéculation culturelle. L’utilisation du mot spéculation signifie pour les membres du collectif un questionnement ponctuel technique ou théorique selon le contexte où s’inscrivent les interventions. Les projets ou les actions culturelles doivent, autant que possible, créer des ponts entre les créateurs du projet et les gens évoluant près des lieux des interventions[2]. En premier lieu, nous aborderons les intentions du collectif dans leurs interventions urbaines. Ensuite, nous aborderons quatre interventions dans la ville de Bogotá. En conclusion, nous analyserons brièvement leur réception et nous reviendrons sur les problématiques touchant ce colloque, c’est à dire, l’engagement social de l’artiste auprès du citoyen et dans la collectivité, ainsi que la capacité des interventions urbaines à créer des liens et la possibilité d’activer un espace public.

Activités de recherche

ACFAS 2013 : L’art, le citadin et le site : habiter l’espace à l’ère de l’image

Ce colloque s’est tenu à l’Université Laval le 9 mai 2013 dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2013 et du colloque annuel du CÉLATLieux de passage et vivre ensemble.

Responsables

Guy MERCIER, Université Laval
Michaël LA CHANCE, UQAC
Suzanne PAQUET, Université de Montréal

Problématique et enjeux du colloque

Les artistes investissent de plus en plus nombreux les places publiques des villes, et ce, de diverses façons : au-delà des formes d’art public plus traditionnelles et pérennes toujours très présentes, les pratiques deviennent relationnelles, éphémères, furtives, in situ et réflexives. Les artistes exerçant ces types d’art urbain estiment qu’ils créent des liens, contribuant à former des collectifs ou des communautés, ce qui correspondrait à la revendication d’une fonctionnalité renouvelée de l’art, de son engagement social, démocratique et écologique. Dans les métropoles en restructuration, des collectifs d’artistes participent aux mouvements d’habitants qui contestent les projets des aménageurs. Il semble que les artistes contribuent ainsi à la reconnaissance du fait que l’habitant est porteur d’une opinion qu’il est nécessaire de prendre en compte dans l’élaboration du projet urbain et de la décision politique. L’art, s’intégrant à l’espace public urbain, l’actualisant ou l’activant, participe à la formulation de problèmes nouveaux.

Activités de recherche